Test de Lachman

      Test de lachman

      Objectif: Tester le ligament croisé antérieur (LCA)

      Le test de Lachman est un test de mobilisation passive du genou effectué pour identifier l’intégrité du ligament croisé antérieur (LCA). Il permet d’évaluer une éventuelle instabilité du genoux dans le plan sagittal.

      Comment réaliser le test de Lachman ?

      Allongez le patient en décubitus dorsal puis placez le genou du patient dans une flexion d’environ 20-30 degrés. Selon le Guide de l’examen physique de Bates, la jambe doit également être légèrement tournée vers l’extérieur. Le thérapeute place alors une main sur la partie postérieur du tibia et l’autre sur l’avant de la cuisse du patient. Il est important que le pouce de l’examinateur vienne s’ancrer sur la tubérosité tibiale afin d’assurer une bonne prise. Tirez alors le tibia vers l’avant, un ligament croisé antérieur intact doit empêcher le mouvement de translation du tibia vers le fémur avec un mouvement d’arrêt net.

      Interprétation du test de Lachman

      Une translation antérieure du tibia associée à une sensation d’arrêt mou ou musculaire signifie que le test est positif (un arrêt dur et net est ressentie en cas de bonne intégrité du LCA). Une translation antérieure de plus de 2 mm par rapport au genou sain suggère une déchirure du LCA, alors qu’une translation antérieure de plus de 10 mm indique plutôt une rupture du ligament croisé antérieur. Un instrument appelé “KT-1000” peut être utilisé pour déterminer la magnitude du mouvement en millimètres.

      Preuves scientifiques

      Katz et Fingeroth ont rapporté que le test de Lachman permet une certaine précision de diagnostique dans les ruptures aiguës du LCA (dans les 2 semaines suivant l’examen) avec une sensibilité de 77,7 % et plus de 95 % en spécificité. Cette étude rapporte que la précision diagnostique des ruptures subaiguës/chroniques du LCA (plus de 2 semaines avant l’examen) a une sensibilité de 84,6 % et une spécificité de >95 %. Il est important de noter que dans cette étude, tous les examens ont été réalisés sous anesthésie, et que la précision du diagnostic dans la pratique clinique de la kinésithérpie, en médecine ou en rhumatologie peut donc être moindre.

      Notes cliniques

      Frank rapporte que pour obtenir les meilleurs résultats, le tibia doit être légèrement tourné latéralement et la force de translation tibiale antérieure doit être appliquée depuis l’aspect postéro-médial. La main sur le tibia doit appliquer la force de translation[5].

      En cas de traumatisme aigu, l’œdème empêche l’examinateur d’obtenir une véritable indication de la mobilité de l’articulation. Le meilleur moment pour évaluer la laxité articulaire est immédiatement après la blessure, avant l’apparition de l’œdème, ou à l’état chronique. L’examinateur devra peut-être laisser le temps à l’œdème de se résorber avant de pouvoir évaluer la mobilité réelle de l’articulation.

      Parmi les autres tests spéciaux visant à diagnostiquer les ruptures du LCA en testant son intégrité, citons le test du tiroir antérieur du genou et le test du pivot.

      1. Adler GG, Hoekman RA, Beach DM. Drop leg Lachman test: a new test of anterior knee laxity. The American journal of sports medicine. 1995 May;23(3):320-3.
      2. Katz JW, Fingeroth RJ. The diagnostic accuracy of ruptures of the anterior cruciate ligament comparing the Lachman test, the anterior drawer sign, and the pivot shift test in acute and chronic knee injuries. The American Journal of Sports Medicine 1986;14:88-91. http://ajs.sagepub.com/content/14/1/88.short (accessed 18 July 2013)
      3. Frank C. Accurate interpretation of the Lachman test. Clinical orthopaedics and related research. 1986 Dec(213):163-6.

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